Pendant
les vacances des solutions pour faire garder
ses animaux de compagnie s'amenuisent. Certains
maîtres peu scrupuleux abandonnent leurs
bêtes sur les routes, les laissant mourir
de faim ou de soif. Bien que considéré comme
un délit par la justice, l'abandon ne cesse
d'être pratiqué.
Triste
constat: l’été comme l'hiver est une période
sinistre pour bon nombre d’animaux. Cette
année encore, des milliers d'entre eux seront
trahis par des maîtres peu scrupuleux. Pourtant,
le travail mené par les associations n’est
pas vain. Bien que divisé par 4 en plusieurs
décennies, le chiffre des animaux de compagnie
abandonnés en période de vacances est néanmoins
inacceptable et nécessite la mobilisation
de tous.
Certes,
la loi sanctionne l'abandon. Ce délit est
passible de 2 ans d'emprisonnement et de
30.000 € d'amende (art. 521-1 du Code pénal
. dans les faits, les coupables restent
le plus souvent impunis alors que les victimes,
elles, sont condamnées aux pires souffrances.
Errance, accident, fourrière, euthanasie…
Ce paradoxe, la Fondation 30 Millions d'Amis
en a fait le thème de sa nouvelle campagne
de sensibilisation en suggérant sur ses
affiches, de manière symbolique et graphique,
un chien derrière les barreaux d’une prison.
Mais
comment s'étonnerque certains n'aient aucun
état d’âme à maltraiter les animaux, quand
la loi elle-même les considère comme des
objets. 30 Millions d'Amis a été parmi les
premiers à demander une évolution du statut
juridique de l'animal afin de mieux prendre
en compte l'affection que des millions d’entre
nous portons à nos compagnons. Il est anormal
qu'un être vivant soit toujours considéré
par le Code civil comme un "bien meuble",
au même titre qu'une armoire ou une chaise.
Un
sondage mené par la Fondation révélait–
s’il en était encore besoin – la place sans
cesse croissante occupée par l’animal dans
le cœur de nos concitoyens. Pour plus de
neuf français sur dix en effet, l’animal
est considéré comme faisant « partie intégrante
de la famille ». Un résultat sans ambigüité
! Une préoccupation sociale donc, désormais
suffisamment forte pour que le législateur
s’interroge sur une nouvelle définition
de son statut juridique.
Un
impératifd’autant plus prégnant en ces temps
d’agitation pré-électorale ou la chasse…
aux électeurs est ouverte. N’oublions pas
: plus d’un foyer français sur deux possède
un animal de compagnie
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