"En
Corée, fait des plus horribles, on
pense que le pouvoir aphrodisiaque de la
viande de chien est d'autant plus grand
que l'animal a été torturé.
Les
chiens sont suspendus, jetés sur
le sol, frappés avec des barres de
fer, leurs langues sont arrachées.
Les
pattes cassées, ils sont traînés
sur le lieu de l'abattage, où ils
reçoivent des décharges électriques
et sont poussés dans de grandes cuves
d'eau bouillante, pour être égorgés
ar la suite.
Il n'est pas rare que des animaux soient
toujours vivants au moment où, avec
une lampe à soudure, le reste de
la peau leur est arrachée.
Plusieurs
témoins et des vidéos attestent
de ces cruautés. Les cadavres des
chiens sont ensuite débités
en morceaux et leur viande est vendue sur
les marchés. Un grand nombre
de chiens sont également écorchés
vivants pour le marché des peaux.
Des
chats sont ébouillantés vivants
pour la fabrication de soupes. Enfermés
dans des sacs, ils sont frappés violemment
puis jetés dans l'eau bouillante.
Chaque
année 2 millions de chiens et des
chats sont ainsi tués. Les jours
"Bok" sont particulièrement
terribles : c'est en effet les jours traditionnels
de consommation de viande de chien. Ces
pratiques monstrueuses, qui infligent une
immense souffrance aux animaux, font pourtant
l'objet de fêtes. Il est impératif
de lutter contre ces coutumes barbares et
indignes.
Bien
que la Corée du Sud ait une loi de
protection des animaux depuis 1991, le gouvernement
continue de fermer les yeux sur ces événements
choquants. Il y a 6.000 restaurants en Corée
qui offrent de la viande de chien. Et le
pire, c'est qu'en ce moment se développe
une énorme industrie, et que des
agriculteurs projettent d'élever
des chiens de plus de 100 kilos pour le
marché de la viande".
(Texte
Dogaid Australia)
Orient,
Occcident : une fausse querelle
A
ces actes, que répond l'opinion publique
?
En
Occident, où l'on aime les chiens,
c'est l'horreur : des pétitions innombrables
tombent sur les télescripteurs des
responsables gouvernementaux de la Corée
du Sud et des organisateurs de la Coupe
de foot-ball.
En
face, côté asiatique, on rejette
ces protestations avec rage : de quel droit
ces critiques ? Les Européens ne
mangent-ils pas eux-mêmes la viande
du cheval ou celle du lapin, animaux respectés
en Asie ? Ne gavent-ils pas leurs oies d'une
ignoble manière ? Ne chassent-ils
pas à courre ? Ne saignent-ils pas
à mort, de longues heures durant,
leurs taureaux de corridas ?
Cet
argumentaire est connu : il est celui qu'utilise
les tueurs de dauphins au Japon pour
justifier leurs actes et affirmer de la
sorte que la consommation de viande de cétacé
est une coutume locale, respectable en tant
que telle, et dont on ne saurait priver
les gens du pays au nom d'une morale d'origine
extérieure.
Les
habitants des Iles Feroë ou les Indiens
Makah ne disent pas autre choses quand ils
affirment leur droit sacré et inaliénable
à massacrer chaque année leurs
globicéphales ou leurs baleines franches,
en toute ignorance de l'état éthologique
actuel de ces populations animales.
Récemment,
nombre de journaux français et belges
se sont plus à revenir sur
cette controverse.
"Mais
enfin, bien sûr" déclarent-ils
en substance " que les
Coréens ont le droit de manger la
viande qu'ils veulent sans qu'on leur fasse
la morale !"
Et
de se moquer dans la foulée de cette
chère Brigitte Bardot - comme si
elle seule se souciait des chiens coréens
- en rappelant comme de coutume qu'elle
avait troqué ses fourrures pour la
cause animale et se ridiculisait gravement
aux yeux du monde en tentant de sauver les
chiens-chiens coréens.
Chose
curieuse, peu de ces Intellectuels Parisiens
(fort coupés, il est vrai du monde
de la nature) ont songé un instant
à se mettre la place du chien ou
d'adopter son point de vue. Si cela avait
été le cas, sans doute auraient-ils
compris que le cœur de la controverse n'était
pas tant la consommation de telle ou telle
viande que la manière de la consommer.
Chaque
peuple, on le sait, a ses habitudes culinaires
et celles-ci naissent des conditions environnementales
dans lesquels il a du se développer.
Jared
Diamond nous rappelle ainsi que le
Cannibalisme en Nouvelle Guinée trouve
son origine historique dans les graves carences
protéiniques dont souffrait une population
privée de tout animal d'élevage.
(In
"Germs, Guns and Steel" Vintage,
1998 )
Il
semble que la consommation d'un animal
carnivore tel que le chien appartienne à
la même catégorie de comportement
"dévié" suscité
par un déficit alimentaire. Dans
toutes les cultures humaines, l'usage veut
en effet que nous ne consommions que des
herbivores. Ni les lions, ni les loups,
ni les hyènes, les aigles ou les
vautours ne font partie du menu d'aucun
peuple du monde.
Par
ailleurs, du point de vue historique, le
chien se pose naturellement comme le compagnon
de l'homme depuis près de cent mille
ans.
Sa
psychologie propre et son organisation sociale
le porte à s'associer à nous,
à nous accompagner et il suffit de
se souvenir des des chiens d'aveugle, des
chiens de sauveteurs, des chiens policiers,
des chiens de chasse et des chiens de compagnie
pour se souvenir que vraiment, cet animal
a sans doute mieux à faire que d'orner
les étals des boucherie !
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