Nul
n’est censé ignorer la loi, pas même les
propriétaires de compagnon à quatre pattes
qui ont des droits et des devoirs.
Un
propriétaire peut interdire la présence
de mon animal
FAUX
Par
peur des dégradations ou des odeurs, certains
propriétaires interdisent la présence
d’animaux de compagnie dans leur logement. Cette disposition,
même inscrite au bail, fait pourtant partie de
la longue liste des clauses interdites (article 10 de
la loi du 9 juillet 1970).
Un
bailleur n’a donc pas le droit de refuser ou de rompre
le bail de son locataire si ce dernier héberge
un compagnon à quatre pattes. À l’inverse,
la clause interdisant la présence d’un chien
d’attaque (1re catégorie) ou d’un chien de garde
ou de sécurité (2e catégorie) est
parfaitement légale. Elle peut s’appliquer à
tout bailleur, privé, copropriétaire ou
organismes HLM.
Le
propriétaire d’un animal familier reste toutefois
responsable des dégâts causés ou
des troubles anormaux de voisinage (aboiements continus
ou morsures). Chaque habitant est tenu de respecter
la quiétude de ses voisins.
Un
resto ou un hôtel peut refuser mon animal
VRAI
Rien
n’oblige les hôteliers à accepter les animaux
domestiques. Pensez à poser la question avant
la réservation. Ceux qui les acceptent ne doivent
pas en profiter pour majorer leurs prix. Seuls les services
fournis peuvent être facturés (nourriture,
nettoyage, litière pour le chat, etc.).
Pour
des raisons d’hygiène, les restaurateurs sont
également libres d’accepter ou non la présence
d’un animal de compagnie. Seule exception, les chiens
guides d’aveugles. Ils peuvent accompagner leurs maîtres
déficients visuels dans tous les lieux ouverts
au public ainsi que dans les différents types
de transports en commun (loi du 11 février 2005).
Un refus (et cela arrive régulièrement)
peut être sanctionné d’une amende allant
de 150 à 450€.
Mon
chien doit être attaché
VRAI/FAUX
La
loi n’interdit pas systématiquement la promenade
d’un chien sans laisse. Toutefois, l’article L211-22
du Code rural autorise les maires à prendre toutes
«dispositions propres à empêcher
la divagation des chiens et des chats». Les arrêtés
municipaux obligeant les maîtres à attacher
leurs chiens en ville sont très fréquents.
La muselière n’est pas obligatoire sauf pour
les chiens de 1re ou 2e catégorie. À défaut,
vous risquez d’être verbalisé par un agent
municipal.
Par
ailleurs, laisser divaguer son chien est strictement
interdit. Selon l’article L 211-23 du Code rural, la
divagation est caractérisée lorsque l’animal
circule librement (en dehors de la chasse), sans surveillance,
à plus de 100 mètres de son maître.
Tout chien divaguant risque de finir à la fourrière.
À
la campagne, beaucoup l’ignorent mais promener son chien
sans laisse dans les bois et forêts en dehors
des allées forestières entre le 15 avril
et le 30 juin est interdit (arrêté du 31
juillet 1989) et ce afin de protéger le gibier.
Un
contrat de location peut-il interdire les animaux dans
le logement ?
En
principe, un locataire a le droit de détenir un animal
domestique chez lui. Toutefois, le bailleur peut le
lui interdire. La portée de cette interdiction varie
selon la nature du contrat de location.
Le
locataire a le droit de détenir un ou plusieurs animaux
domestiques dans son logement (loué vide ou meublé)
dès lors qu'il assure la jouissance paisible des lieux
et de l'immeuble. Il reste donc responsable des dégâts
et des troubles anormaux de voisinage que son animal
peut causer.
Toutefois,
le bailleur peut interdire la détention d'un chien dangereux
appartenant à la 1ère catégorie (chiens d'attaque) par
une clause insérée au sein du contrat de location.r
Source
:
ouest-france
/ Service-Public
|